TRIBUTE BOB MARLEY : LA LEGENDE

05 septembre 2016
TRIBUTE BOB MARLEY : LA LEGENDE

Un Jamaïcain à la tronche d'icône, avant même d'illuminer la planète. Un gosse du ghetto au sourire d'ange déchu, un insulaire aux dreads tentacules, un musicien hanté, un prophète footballeur, un maître.

Bob Marley n'a pas simplement permis au reggae de briser les frontières. Non. Il n'a pas seulement facilité le rapprochement des corps sur tous les continents, exploser les records de vente, écrit plus de tubes que n'importe quel autre artiste. Bob Marley a fixé un avant et un après. Il a réussi quelque chose de rare: laisser une trace éternelle dans le cerveau de chaque être humain. Noirs, Blancs, riches, pauvres, jeunes, vieux, branchés, losers, urbains, paysans, bourgeois et prolos, Bob Marley les a tous envahis, domptés, aimés, conquis. Voilà. Bob Marley avait ce pouvoir-là d'étouffer les différences, de transcender l'impossible. Il visait le coeur.

Il n'était pas qu'un songwriter génial, il était devenu un leader, quelqu'un dont les paroles étaient entendues. Bob Marley était beau, il était au centre de tout ce qu'il approchait, il rayonnait. Chaque personne a son souvenir lié à Marley. Bob Marley est parti il y a 35 ans. Il est toujours là. Une légende pour chacun, en chacun.

Frise Bob Marley

“Tribute Bob Marley La Légende”, chez Def Jam France, raconte cette connivence indélébile entre Marley et ses héritiers, entre le songwriter jamaïcain et ses enfants. Réalisé par Dominique Blanc-Francard, dans son studio parisien, le Labomatic, mixé par Bénédicte Schmidt, enregistré entre 2015 et 2016, ce disque risque d'en surprendre plus d'un. Des artistes (inter)nationaux qui n'ont pas hésité au moment de répondre à l'appel. Des artistes qui n'ont souvent rien à voir les uns avec les autres. Qui sont venus avec leur mémoire, leurs sentiments, leur amour. Et qui, avec ces treize reprises, racontent que Marley, c'est d'abord une histoire intime, tout un monde qui se dévoile, qu'il soit reggae, folk, pop, fidèle ou décalé, mélancolique ou enlevé. Oui, il n'y a pas un Bob Marley. Mais autant que de gens qui l'écoutent. Il est le fantôme, le souffle, la certitude du prolongement, la main qui se tend. Il respire encore.

Quelques uns en parlent....

                                        Bob

Gary Dourdan:“Bob, il devrait être Saint Bob! Il y a quelques personnes avec qui je parle et qui sont des guides pour moi. Il y a John Coltrane, Jimi Hendrix et il y a Bob Marley. Ces artistes m'ont permis, musicalement, d'être libre. Ils m'ont aidé à devenir un artiste expressif... Il était un combattant de la liberté total! Et avec Bob Marley, il n'y a jamais de mauvaise journée! Tu écoutes une chanson de Bob Marley et tout va mieux.”

Inanya : “Il me rappelle carrément mon enfance: Ma mère écoutait du Bob Marley en boucles. Mes oncles aussi, qui étaient musiciens, qui avaient des dreadlocks quand ils étaient jeunes, l'écoutaient beaucoup... J'ai 19 ans et c'est vrai que d'arriver en studio et de s'attaquer à un monument comme Bob Marley, j'avoue que ça met une certaine pression quand même... Mais c'était un plaisir !

Slimane:“Bob Marley, pour moi, c'est un souvenir d'enfance avec mon père. Il mettait tout le temps ça dans sa voiture. Les vrais moments qu'on passe en famille dans une voiture à chanter, rigoler, à regarder mon père chanter en anglais, juste impossible (rires). C'est donc quelque chose bizarrement de très familial... Ce que j'aime dans les chansons de Bob Marley, c'est qu'il y a aussi bien de la nostalgie que beaucoup de soleil, beaucoup d'amour. C'est plein d'émotions qui se mélangent. Et je crois que c'est pour ça qu'on fait de la musique, tous autant qu'on est...”

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Faada Freddy:“Bob Marley, pour moi, c'est “Redemption Song” et donc une rédemption dans la musique. Et c'est l'artiste avec qui j'ai découvert la portée d'un message dans la musique. Quand j'ai découvert Bob Marley, c'est là que je me suis rendu compte que derrière un artiste, il pouvait se cacher un combat. Il symbolise pour moi l'humanité. Je me rappelle que le jour du décès de Bob Marley, ça a coincidé avec le jour où l'un de mes oncles est décédé. Et quand on parlait de Bob Marley, c'était toujours lié au décès de mon oncle. Je devais avoir six ans et je croyais que c'était mon oncle en fait qui était parti... De fil en aiguille, j'ai découvert non seulement son message mais aussi la portée de sa musique et de ses arrangements. Et depuis, Bob Marley, c'est comme un disque de chevet. C'est intemporel, ça parle à toutes les générations. On a l'impression que Bob Marley avait une vision. Dans tous ses textes, on retrouve des parties qui parlent au monde actuel, à ce que nous vivons aujourd'hui... Chaque 11 mai, je fais un concert avec environ 10000-15000 personnes au Sénégal, retransmis à la télé, pour l'anniversaire de Bob Marley... J'ai choisi “No Woman No Cry” parce que c'est le premier morceau de Bob Marley que j'ai su chanter. J'aime bien les codes qu'il utilise dans ses chansons. Il parle par paraboles. Et dans un morceau qui semble juste parler de la femme, il y a aussi une observation de la nature humaine. Je pense qu'il aurait eu son doctorat en sciences humaines (rires)... J'ai chanté le morceau comme si je le chantais pour lui. J'aime bien improviser, j'aime bien mettre une dose de spontanéité et j'avais aussi envie de mettre quelque chose de naturel, d'organique dans l'interprétation. J'étais prêt depuis très très longtemps, je pense même que j'attendais ce moment... L'influence de Bob Marley est partout: Elle se ressent dans le hip hop, dans la soul... Et même au delà de la musique. Je pense que Bob Marley est une inspiration de vie pour l'humanité.” 

Ibrahim Maalouf:“Bob Marley représente pour moi une forme de résistance, une liberté de ton, une époque, un style bien à lui et la Jamaïque... Je me souviens d'un été, au Liban. J'étais allé visiter des cousins que je n'avais pas vus depuis longtemps. Mon cousin Roméo est venu me chercher en voiture et il faisait super chaud, il était en marcel blanc, il conduisait sa voiture pieds nus, et il avait mis Bob Marley à donf! Je connaissais un peu Bob Marley, je devais avoir seize ans mais là, d'un seul coup, ça a pris tout son sens (rires). Et depuis ce moment-là, j'ai été plus touché par la musique de Bob Marley. J'avais l'impression d'avoir compris ce que ça voulait dire... J'ai eu envie de reprendre “Could You Be Loved” parce que je trouve qu'on oublie que tout ce mouvement, ce reggae, était avant tout un grand  message d'amour, de paix universelle. J'avais vraiment envie qu'il y ait le mot “love” dans le morceau que j'allais reprendre. Voilà, ça a commencé comme ça. Et puis aussi, j'adore le groove de cette chanson. Je le trouve hyper créatif. J'ai essayé d'être respectueux de la version originale, de reproduire ce côté très naturel, mais sans copier. Il ne fallait pas que je prenne le même tempo. J'ai essayé d'ajouter mes inspirations un peu jazz, un peu Orient... Et ça l'a fait. J'y ai pris beaucoup de plaisir. Mon objectif, c'était aussi de me dire qu'il ne faut pas qu'en écoutant, les gens se disent: “Ah, il manque la voix...”. C'est donc ce que j'ai essayé de faire... À un moment, en studio, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai fait une citation de Miles Davis. C'est sorti comme ça. C'est le seul moment qu'on n'avait pas du tout prévu et c'est peut-être le moment que je préfère. L'erreur et tout ce que ça nous offre comme chances pour renouveler les choses...”

     

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Cats On Trees:

Yohan Hennequin:“Moi, c'est la première cassette que j'ai achetée quand j'étais petit. Je l'ai écoutée en boucles. C'est le premier voyage musical et en même temps le premier truc sérieux et profond que j'ai écouté.... L'influence de Bob Marley est encore omniprésente dans tout. Cet album en est le meilleur exemple. »

Kid Wise:“Bob Marley représente l'engagement en musique, l'engagement politique et il a défendu pas mal de causes qui lui ont même valu de subir un attentat...C'est un symbole de paix aussi...C'est peut-être les clichés que j'ai du reggae mais c'est la paix, l'amour, le partage. Il peut peut-être calmer les moeurs et les agitations par la musique, par ce rythme qui est toujours le même.”

                   Bob4LEJ:“Déjà, ça représente mon adolescence. C'est le moment où toutes les trois, on a commencé à écouter du reggae, à écouter de la musique un peu plus “rebelle”. C'est aussi le moment où j'ai commencé à faire mes dreads.”

Vianney:“À 14 ans, je voulais des dreadlocks. On ne m'a jamais laissé faire. On a bien fait (rires)... Pour moi, Bob Marley représente un des plus grands mélodistes. Certaines chansons, c'est affolant de voir l'efficacité mélodique! En fait, c'est très organique Bob Marley, ne serait-ce que dans l'écriture et la composition. J'étais super heureux et excité de faire ça.”

Commande : http://defjam.lnk.to/TributeBobMarley

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